Prime De Transport Et Forfait Mobilité Durable : Le Guide Complet Pour 2025

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  • Dernière modification de la publication :13 mai 2025

Entre l’augmentation des coûts du carburant, les enjeux environnementaux et la nécessité d’attirer (et de fidéliser) les talents, les entreprises n’ont plus le choix : elles doivent s’impliquer dans la mobilité et le transport de leurs salariés. Heureusement, il existe aujourd’hui deux dispositifs simples, souples et fiscalement avantageux : la prime de transport et le forfait mobilités durables.

En 2025, les règles ont été clarifiées, les plafonds actualisés, et il est plus que jamais temps de les (re)mettre en place. Dans cet article, on fait le tour du sujet, sans jargon inutile, mais avec tout ce qu’il faut savoir pour rester dans les clous avec l’URSSAF.

La Prime De Transport : Soutenir Les Salariés Contraints D’utiliser Leur Véhicule Personnel


C’est le dispositif le plus ancien, et aussi le plus méconnu. La prime de transport permet à l’employeur de prendre en charge une partie des frais de carburant ou de recharge électrique des salariés qui n’ont pas d’autre choix que de venir en voiture.

Mais attention, ce n’est pas pour tout le monde. Pour que cette prise en charge soit exonérée de cotisations sociales et d’impôt, le salarié doit se trouver dans l’une des situations suivantes :

  • Son domicile ou son lieu de travail ne relèvent pas d’un plan de mobilité obligatoire ;
  • Il habite ou travaille dans une commune non desservie par un transport collectif régulier (public ou privé) ;
  • Il a des horaires de travail particuliers rendant indispensable l’usage d’un véhicule personnel (horaires décalés, travail de nuit, équipes de suppléance…).
éligibilité exonération véhicule

En revanche, sont exclus du dispositif les salariés logés sur place, transportés gratuitement par l’employeur ou bénéficiant d’un véhicule de fonction avec prise en charge du carburant. »

Et surtout, il faut que cette aide soit formalisée : soit par un accord collectif, soit par une décision unilatérale de l’employeur après consultation du CSE. Tous les salariés concernés doivent être traités sur un pied d’égalité.

Les plafonds 2025

  • Jusqu’à 300 € par an pour les frais de carburant (essence ou diesel) ;
  • Jusqu’à 600 € par an pour les véhicules électriques, hybrides rechargeables ou hydrogène.

Au-delà de ces plafonds, les montants versés sont réintégrés dans l’assiette des cotisations.

Petit plus : il est possible de cumuler cette prime avec des indemnités kilométriques, tant que le total reste en lien avec les frais réellement engagés.

Le Forfait Mobilités Durables : L’Option Verte Qui Monte


Ce forfait, mis en place depuis 2020 et enrichi chaque année, est une véritable alternative écologique à la prime carburant. Il permet à l’employeur de prendre en charge tout ou partie des trajets domicile-travail réalisés via des modes de transport dits “durables”.

Et ici, la liste est large :

  • vélo ou vélo électrique,
  • covoiturage (en tant que conducteur ou passager),
  • trottinettes ou autres engins de déplacement personnel (motorisés ou non),
  • transports publics hors abonnement,
  • autopartage ou location courte durée.
Les différents modes de transports

Ce dispositif est facultatif, mais s’il est mis en place, il doit l’être pour tous les salariés éligibles, selon des règles objectives. Là encore, accord d’entreprise ou décision unilatérale est obligatoire pour encadrer les conditions (montant, justificatifs, etc.).

📆 Ce qui change en 2025

Le plafond d’exonération est fixé à 600 € par an et par salarié (il était temporairement plus élevé ces dernières années, mais revient à son niveau « normal »).

Il peut être porté à 900 € uniquement si l’entreprise rembourse aussi l’abonnement de transport public du salarié (ce qui est obligatoire à hauteur de 50 %). Ce cumul reste donc limité, mais intéressant pour un salarié qui par exemple :

  • utilise le vélo pour aller à la gare,
  • puis prend le train avec un abonnement.

Dans ce cas, les deux aides sont exonérées jusqu’à 900 € combinés.

Justificatifs à fournir

Une attestation sur l’honneur ou un justificatif (facture de réparation vélo, preuve de covoiturage, etc.) est exigé au moins une fois par an pour bénéficier de l’exonération. Il faut que ce soit traçable et vérifiable, surtout en cas de contrôle URSSAF.

Et Le Titre-Mobilité Dans Tout Ça ?


C’est un petit nouveau dans le paysage, et il mérite qu’on s’y attarde. Le titre-mobilité, c’est l’équivalent du ticket-restaurant pour la mobilité. Il s’agit d’un titre prépayé, dématérialisé, qui permet au salarié de régler directement ses frais de transport durable.

Il est émis par un prestataire agréé, qui s’assure que les dépenses respectent la liste des dépenses éligibles (frais de carburant, recharge électrique, location ou achat de vélo, autopartage, etc.).

Fiscalement, le titre-mobilité entre dans le plafond du forfait mobilités durables, donc pas d’exonération supplémentaire, mais une mise en œuvre simplifiée pour les entreprises qui veulent externaliser la gestion.

En Résumé : Ce Qu’il Faut Retenir


👉 La prime de transport reste adaptée aux salariés qui n’ont pas d’alternative à la voiture, avec un plafond porté à 600 € pour les véhicules propres.

👉 Le forfait mobilités durables, lui, favorise les alternatives plus écologiques, dans la limite de 600 € par an, voire 900 € en cumul avec l’abonnement transport.

👉 Le titre-mobilité est un outil pratique pour simplifier le versement du forfait, tout en garantissant un usage encadré.

👉 Dans tous les cas, une formalisation écrite, une égalité de traitement et des justificatifs sont essentiels.

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